Notre article du moment : La Pompe A Chaleur ou "PAC" en 10 questions
Augmentation du coût des combustibles, transition énergétique : nombreuses sont les raisons pour remplacer sa vieille chaudière fioul ou gaz par un système économique et plus écologique. La Pompe à Chaleur est une des technologies qui existent, voici quelques précisions pour vous guider.
Types et fonctionnement des PAC
Plusieurs types de pompes à chaleur existent :
- PAC air/air : elle puise la chaleur directement dans l’air extérieur et la diffuse par soufflage via des splits (modules intérieurs). Ce mode de chauffage est plutôt adapté en remplacement des radiateurs électriques, elle peut également rafraîchir le logement en période de chaleur.
- PAC air/eau : elle puise la chaleur directement dans l’air extérieur et la diffuse via un réseau de chauffage central à eau. Ce mode de chauffage est plutôt adapté pour le remplacement d’anciennes chaudières existantes ou en relève.
- PAC géothermique : elle puise la chaleur dans le sol ou l’eau d’une nappe par l’intermédiaire d’un réseau de capteurs ou de forages. Ce mode de chauffage diffuse de la chaleur par un réseau de chauffage central.
Quelles performances ?
Plusieurs indications permettent de vérifier la performance des pompes à chaleur :
- L’efficacité énergétique saisonnière (ETAS exprimée en %) est le rapport entre la demande de chauffage sur une saison de chauffe et la consommation annuelle d’énergie pour la fournir.
Elle traduit le rendement global sur toute la saison de chauffe.
L’ADEME préconise au minimum un ETAS de 111% pour les pompes à chaleur fonctionnant à moyenne et à haute température et 126% pour celles fonctionnant à basse température. - SCOP (coefficient de performance saisonnier) pour les PAC air/air. L’ADEME préconise au minimum un scop de 3.9.
Quelles certifications ?
- Le marquage Eurovent garantit que les puissances calorifique et frigorifique des PAC réversibles sont conformes aux valeurs annoncées par les constructeurs.
- La marque NF PAC certifie les performances énergétiques en mode chauffage, le niveau de puissance acoustique et éventuellement les performances saisonnières et l’efficacité frigorifique des pompes à chaleur aérothermiques et géothermiques de moins de 50 kW.
- Le label Promotelec est attribué aux matériels qui satisfont à un cahier des charges (fixant entre autres leurs performances).
Le coût de la PAC varie dans une large fourchette en fonction du matériel installé, de la configuration retenue, etc. Pour fixer les idées, l’ordre de grandeur des prix pour l’installation d’une PAC dans une maison individuelle de 110 m2 est le suivant :
- PAC air/air : entre 10 000€ et 12 000€.
- PAC air/eau : 12 000€ et 16 000€.
- PAC géothermique : 20 000€ à 30 000€ selon le coût du captage extérieur.
Quel coût d’usage ?
Le coût d’usage dépend du prix du Kwh électrique, de la performance de la PAC et de la météo. Ce coût est compris entre 0,07 € et 0,10 €, abonnement compris. Prévoyez un surcoût de 30% à 40% pour une PAC air/air en cas d’une utilisation liée à la climatisation : la consommation est supérieure !
Une étude thermique préalable est-elle obligatoire et quel est son contenu ?
L’étude thermique pour l’installation et le dimensionnement d’une PAC n’est pas juridiquement obligatoire pour des travaux de rénovation, elle demeure néanmoins très recommandée afin d’adapter au mieux la puissance de la PAC aux déperditions ainsi qu’aux consommations énergétiques du logement.
L’étude préalable prend en compte le volume du logement à chauffer, sa date de construction, sa situation géographique ainsi que les habitudes de consommation des usagers, elle ne remplace en aucun cas un diagnostic ou un audit énergétique qui demeure l’outil réglementaire pour déterminer de façon précise et approfondie l’état global du logement ainsi que ses déperditions.
En outre, simple question de bon sens : mieux le logement sera isolé, moins vous dépenserez en énergie !
Pertinence et performance
Quelle pertinence entre la relève et le changement total de la chaudière existante ? jusqu’à quelle température hivernale la performance de la PAC peut-elle être maintenue ?
Actuellement, avec l’augmentation des prix des énergies fossiles ainsi que la prise en compte des consommations des gaz à effet de serre (GES) dans le diagnostic de performance énergétique (DPE) pour l’établissement de l’étiquette énergétique ; la relève puisée à partir d’une énergie fossile (PAC hybride), peut, d’une part pénaliser l’étiquette écologique et d’autre part, diminuer la rentabilité du projet (double abonnement, fluctuation des prix des énergie fossiles, entretien coûteux…).
Par ailleurs, l’installation d’un appoint biomasse (granulés, bûches) peut être un choix pertinent pour diminuer la facture énergétique dans les périodes de grand froid.
Aujourd’hui, les températures de relève varient entre -5° à -25 °C dans les régions les plus froides avec des éventuelles pertes de puissance. Dans l’Oise, une moyenne des deux températures peut être un bon compromis, soit -10° à -15°C.
Est-il nécessaire d’avoir une meilleure isolation que pour d’autres modes de chauffage pour que ce choix soit réellement économique ?
L’efficacité de la PAC aérothermique dépend de l’isolation du logement. En effet, les performances de la PAC sont d’autant plus importantes sur un réseau de radiateurs fonctionnant avec une basse température d’eau grâce au renforcement de l’isolation et/ou surdimensionnement des radiateurs.
De plus, en période hivernale, le renforcement de l’isolation permet de diminuer le recours à l’appoint énergétique (souvent par résistance électrique) bien plus onéreux à l’usage qu’en fonctionnement normal de la PAC.
Le renforcement de l’isolation, en plus de la réduction de la facture énergétique et d’un gain de confort permet de limiter la puissance à installer et donc le coût de la PAC. Cela permet aussi un gain sur l’abonnement électrique
A l’inverse, le retour sur l’investissement pour l’installation d’une PAC dans une maison mal isolée peut s’avérer discutable et un tel choix contestable.
Entretien et durée de vie
Pour que l’installation conserve ses performances et dure longtemps, il faut la faire surveiller et entretenir par un spécialiste tous les ans. Il contrôlera en particulier l’étanchéité du circuit frigorifique. Cette vérification est obligatoire pour les machines contenant plus de 2 kg de fluide frigorigène à partir d’une puissance de 4 kw et ne peut être effectuée que par une entreprise qualifiée respectant la réglementation existante. Le coût de l’entretien d’une PAC est entre 200 à 300€ par an.
La durée de vie dépend de plusieurs facteurs : installation, dimensionnement et entretien du matériel. Celle-ci est de l’ordre de 15 ans.
Quelles aides ?
- MaPrimeRénov.
- Les certificats d’économie d’énergie .
- Éco prêt à 0%.
- Aides locales.
- TVA à 5,50%.